Le Shiatsu à l’hopital d’Orléans

Efficacité du Shiatsu
testé près de chez nous (Au CHR d'Orléans)

J’ai la chance de pouvoir participer avec 2 autres spécialistes en Shiatsu, Sophie LECLERCQ et Nathalie DORLAND, à l’évaluation de notre technique sur des personnes atteintes de Spondylarthrite axiale :

La Spondylarthrite axiale fait partie des rhumatismes inflammatoires chroniques évolutives. L’évolution se fait sous forme de poussée. Nous sommes dans une pathologie auto-immune. Notre système immunitaire qui doit normalement nous défendre au quotidien contre les agents pathogènes tels que les bactéries et les virus va attaquer notre propre corps et nos cellules. Les attaques des cellules se font préférentiellement sur notre colonne vertébrale mais également nos articulations sacro-iliaques .   Les articulations périphériques peuvent être concernées mais également d’autres systèmes (occulaire, digestif, respiratoire, cardiaque ou cutané).

Concrètement, il va y avoir des atteintes au niveau des disques intravertébraux . Le système immunitaire va s’orienter au niveau des disques. Il va y avoir des inflammations des disques intervervébraux (spondylodiscites) avec des phénomènes de fibroses secondaires. Il y également des atteintes au niveau tendineux, ligamentaires, discales, capsulaires que l’on apelle des enthésites. Secondairement à ces phénomènes, il va y avoir des ponts osseux qui vont se former entre les vertèbres mais également aux niveaux de articulations sacro-ilaques (syndesmophytes).

Les causes de la maladie restent encore inconnues, mais les scientifiques ont repéré plusieurs facteurs favorisants.

  1. Le terrain génétique : il n’est pas rare que plusieurs membres d’une même famille soient atteints. En effet, certains facteurs génétiques
    engendreraient une prédisposition à développer une spondyloarthrite. Par exemple, 80 à 90 % des
    patients qui souffrent de la maladie sont porteurs du gène HLA (Human Leucocyte Antigene) B 27, présent chez 7 à
    8 % des Français. Cependant, on peut porter ce gène et ne jamais présenter la maladie, ou à l’inverse, avoir la
    maladie sans posséder ce gène.
  2.  Un dérèglement du système immunitaire comme vu précédement : Certains facteurs, notamment la présence du gène HLA B27, semblent provoquer une mauvaise réponse immunitaire. Ainsi, dans la spondyloarthrite, le corps fabrique parfois des anticorps dirigés contre lui-même, comme dans certaines maladies auto-immunes

Il y a principalement 3 grands symptomes dans les spondyloarthrites :

    • Il y a la douleur car nous sommes en présence d’un phénomène inflammatoire
    • Il y a des phénomènes d’enraidissement par la présence de fibrose et de pont osseux
    • Il y a de la fatigue présente dans tous les domaines de pathologies auto-immunes 

C’est sur ce dernier point que la recherche commencée en septembre 2022 va chercher à évaluer.

Le projet a été initié par Jacques LAURENT, secrétaire général du Syndicat des professionnels de Shiatsu (SPS), et mis en place par Nathalie BERNARDINELLI spécialiste en shiatsu et titulaire d’un DU en recherche clinique. Le promoteur de cette étude est le CHRO, et l’investigateur principal du projet est le docteur Eric LESPESAILLES, rhumatologue au CHRO. Il s’agit d’une étude randomisée en cross-over menée sur une cohorte de 120 patients afin d’évaluer l’efficacité du shiatsu sur la fatigue des patients atteints de spondyloarthrite axiale selon les modalités définies et publiées : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05433168?term=shiatsu&draw=2&rank=1

Un protocole spécifique a été établi collégialement par différents membres du SPS pour cette étude.

De nombreuses données seront collectées. Elles permettront ainsi d’identifier d’autres problématiques améliorées par le shiatsu que la fatigue, qu’il sera intéressant d’étudier dans un deuxième temps.

Les séances sont donc assurées par 3 spécialistes en shiatsu de la région orléanaise, Sophie LECLERCQ, Nathalie DORLAND et moi-même. Ce projet programmé sur une durée de 2 ans permettra nous l’espérons de faire reconnaitre notre technique que ce soit auprès du monde médical qu’auprès des patients. 

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